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L’acupuncture est considérée comme une médecine globale. À partir des 5 éléments nous avons vu les liens entre la santé physique et les émotions propres à chaque personnalité. Chaque élément est également associé à une entité psychoviscérale afin d’expliquer le processus intérieur menant à nos actions/réactions. Il faut comprendre qu’à chaque instant de la vie, nous essayons de trouver la réponse la plus adaptée entre les aspirations intérieures et leur mise en oeuvre dans le monde extérieur. Ces réponses seront ensuite influencées et exprimées par la couleur de la personnalité.
Le procédé commence par l’idée de la réalité extérieur que l’on se fait à partir de la réception des informations reçues des 5 sens (entité psychoviscérale Yi). Yi retransmets idées et informations à Shèn (le centre de décision conscient) qui est également influencé par l’état intérieur venant de Po (âme corporelle) relayant les besoins du corps, et Hun (l’âme psychique/spirituelle) exprimant les émotions et l’intuition. Finalement, en fonction de la force de notre volonté (Zhi) à s’affirmer, Shèn va émettre l’action/réaction la plus appropriée.
En d’autres termes, chacune de nos décisions est basée sur notre perception de la réalité qui elle même est influencée par notre organisation intérieure dont une partie est consciente, mais dont la majeur partie est inconsciente.
Exemples:
Nous arrivons dans l’appartement d’un ami pour la première fois, la personnalité Feu va remarquer l’agencement de la décoration (les couleurs, la beauté), la personnalité Terre va ressentira si l’espace est accueillant, le Métal va voir son attention attiré par l’ordre (cadre est croche, bien rangé ou pas), le Bois va évaluer votre statut social selon la qualité des biens possédés, et l’Eau verra un endroit propice ou non au recueillement.
Une situation X arrive, un témoin sera joyeux, un autre triste, un autre aura peur, un autre sera en colère, un autre ne s’en rendra même pas compte. Pourtant la situation est la même pour tous, elle est neutre.
Mais quelque chose en nous influence la perception de la situation sans que l’on s’en rende nécessairement compte (dans l’ombre). Des 5 entités psychoviscérales, le Hun est le porteur des conditionnements et du déterminisme de notre psyché; tel que ce qui est transmis dans notre famille, notre vécu, notre expérience, notre culture social, notre éducation, nos blessures profondes. Façonnant notre perception en un filtre de la réalité.
En altérant la réalité, ce filtre (parfaitement adapté à nos besoins) provoque l’occasion à tout ce qui est tapis dans l’ombre du Hun, qui ne nous appartient pas ou qui est souffrant, de remonter à la lumière de la conscience (Shèn). Soit pour être guérit et/ou pour s’en libérer afin de retrouver l’harmonie entre l’intérieur et l’extérieur. Malheureusement nous ne comprendrons pas nécessairement le langage symbolique du message. Alors la zone d’ombre provoquera d’autres situations que nous appelons schéma ou pattern jusqu’à ce que l’on comprenne. Il ira même jusqu’à saboter nos efforts pour s’en sortir, car étant humain, quand nous sommes dans une zone de confort, nous ne sommes pas prêt à changer. L’inconfort, voir même la souffrance devient une motivation au changement. Et plus on résiste à celui-ci plus l’intensité du rappel augmente, plus on souffre.
Le problème c’est que plus on souffre, plus une partie de nous veut nous éviter de souffrir, et enferme la racine de cette souffrance au plus profond de nous. Cette racine ne pouvant s’exprimer directement, trouve des subterfuges symboliques afin de remonter à la surface de notre conscient (Shèn). Une fois mise en lumière, cela nous donne un pouvoir d’action, un choix; rester dans nos agissements connus, sécuritaires et inconfortables; ou faire un pas dans le vide (insécurité) et changer nos réponses aux situations en trouvant de nouvelles façons d’être. La personne qui a le mieux saisi ce principe et qui en explique toutes les notions en profondeur est selon moi Lise Bourbeau avec les 5 blessures de l’âme.
5 Blessures, 5 éléments…. Je vais arbitrairement associer les 2.
J’associe le Feu avec la blessure d’Abandon car la personnalité à peur d’être seule et à besoin d’attention.
J’associe la Terre avec la blessure d'Humiliation car la personnalité en fait trop pour les autres à son détriment, s’auto-puni avec la nourriture, a un corps plus rond que la moyenne.
J’associe le Métal avec la blessure d’injustice car la personnalité peut être rigide, aime l’ordre, va dans les détails, vit de la déception (tristesse) quand ce n’est pas juste.
J’associe l’Eau avec la blessure de Rejet car la personnalité est dans la fuite, le repli sur soi.
J’associe le Bois avec la blessure de Trahison car la personnalité vit de la colère sous toutes ses formes et porte le masque du contrôle.
Bien entendu un type Feu peut avoir une blessure dominante de Rejet et porter le masque de la fuite comme auto-sabotage. En ce sens que toutes les possibilités de combinaisons existent puisque l’on porte un de tout en nous.
L’auto-sabotage ou la souffrance peut prendre la forme d’un accident, d’une blessure, d’un comportement et/ou des paroles inadéquats à la situation. Associé aux 5 éléments, on peut rapidement comprendre que les problèmes de santé font parti des leviers pour favoriser un changement.
Voici comment cela se passe (description en termes occidentaux plus facile à comprendre qu’en médecine chinoise);
De notre perception d’une situation va se dégager une réaction pour s’y adapter, qui va généralement prendre la forme d’une émotion (du latin e motore: mouvement extérieur). L’émotion va générer une cascade d’ajustements physiologiques afin de préparer le corps à la réponse jugée appropriée.
Par exemple le stress relâche l’adrénaline et le cortisol (après quelques minutes). Ces deux hormones vont faire battre le coeur plus rapidement, inhiber le système digestif, reproducteur et immunitaire. Si nous percevons fréquemment les situations dans lesquelles nous sommes comme stressantes, il peut en résulter des troubles cardiaques (palpitations, arythmie, etc..), digestifs (brûlement d’estomac, indigestion, reflux gastrique, etc…), reproducteurs (impuissance, infertilité, etc…), immunitaires (rhumes, grippes, allergies, etc…).
Exemple personnel d’auto-sabotage sous forme de blessure.
Il y a plusieurs années, je devais passer le grade de 2e dan (degré au-dessus de la ceinture noire) en aïkibudo (art martial). Par un concours de circonstance, l’examen a été devancé pour que je puisse le faire en présence du grand maître de notre art martial, venu donner un stage de perfectionnement. Mon côté Métal perfectionniste ne se sentait pas prêt, secouant au passage l’assurance du Bois qui aime la performance.
Une semaine avant le début du stage, je sors de ma voiture pour aller m’entraîner, et pour la première fois en 10 ans, je glisse sur le coin du trottoir et me renverse la cheville. Après examens il y a fracture. Je manque le stage et le passage de ceinture (qui soit dit en passant a été relativement facile selon mes amis qui étaient candidats au 2e dan eux aussi). Assi dans mon salon, je me suis mis à réfléchir à la suite d’événement. La fracture à la cheville était la meilleure réponse au stress énorme que je m’imposait (perception), car elle me donnait une excuse acceptable et pour moi et pour mes instructeurs de ne pas passer l’examen, me donnant plus de temps pour m’y préparer et le passer quand je crois être prêt, sans perdre la face (blessure d’humiliation)…
Si on accepte tout ce raisonnement, on comprend alors une des bases essentielles pour vivre plus doucement le changement, on a une part de responsabilité dans ce qui nous arrive dans la vie. Le mauvais côté de cela c’est qu’on ne peut plus jouer à l’autruche et remettre perpétuellement la faute sur les autres. Le bon côté d’être responsable, c’est qu’on a un pouvoir d’action sur notre vie et que l’on cesse d’être une victime des événements.
Notre vie est donc un cycle naturel composer de hauts et de bas. Ces passages sont bien illustrés par le symbole du yin et du yang.
Les hauts représentent la période Yang, lumineuse, où l’ensemble de notre vie va bien. C’est au moment où on atteint le summum que la graine du changement est semée. Elle vient généralement de notre peur à ce que quelque chose change dans notre vie, et que l’on perde se sentiment de bien-être. Alors par peur, on commence a stagner, à ne pas changer et couler avec la vie qui elle est mouvement. Plus l’on résiste à ce mouvement, en essayant de rester dans notre zone de confort stagnant, plus la force de changement frappera avec puissance.
À l’inverse, quand on est au plus bas (période Yin), que tout va mal, on recherche désespérément des moyens de s’en sortir, et là on est ouvert à tout changement se présentant à nous, représentant la graine qui amorcera la remonté.
Dans ce changement entre les 2 pôles, il y a un moment de transition entre l’ancien et le nouveau. Que ce soit dans la pensée, les paroles et/ou les actes, l’un laissant tranquillement place à l’autre.
Si on comprend que le cycle des hauts et des bas de la vie est inévitable, on peut s’y préparer de façon à opposer le moins de résistance possible par la prise de conscience. Si on est conscient de ce qui se passe, on peut limiter les temps inconfortables de transition, les temps souffrant de bas, pour revenir plus rapidement au temps Yang.
On pourra objecter que même en sachant qu’on est en période de changement dû à la souffrance et/ou l’inconfort et/ou le mal-être que l’on ressent, on ne sait ce qu’il faut changer, et la résistance que l’on oppose.
Ce qu’il faut changer est un mystère dont on a parfois des bribes, mais qui s’éclaircit avec le recul. Par contre la résistance est plus souvent passive qu’active et peu prendre la forme de toutes les stratégies de distractions et/ou de réconforts que l’on utilise quand on ne se sent pas bien; nourriture, jeux, lecture, télé série, films, lecture, alcool, drogue, sexe, recherche d’adrénaline, sport, musique, etc… Ces recherches de plaisirs et de satisfactions vont pendant un court moment nous sortir de l’état de mal-être qui se trouve en nous, pour nous faire avancer/changer. Plus le mal-être est fort, plus la compensation devient addictive et ralentit notre cheminement. Ce qui est une source normale de bien-être, devient alors une compulsion, crée une dépendance nocive pour soi et demandra à son tour des changements… On peut éviter ces pièges en étant conscient de leur existences, en se regardant aller (recul) et en choisissant de résister aux tentations selon une rythme qui nous est plus acceptable (la volonté du Zhi).
Le cycle du yin/yang ne revient pas à son point de départ, sinon il n’y aurait pas d’évolution car on reviendrait toujours au même point. Anciennement il était symbolisé autrement pour faire ressortir le mouvement de spirale de la naissance du néant absolu (Wuji) à son retour.
Le cycle n’est donc pas un cercle, mais une spirale. Ce qui explique pourquoi on a l’impression d’avoir déjà travaillé un élément difficile de notre vie, et un peu plus tard on y revient. On y revient avec la lumière de ce qu’on avait déjà compris, ce qui nous permet d’aller plus en profondeur, jusqu’à ce qu’on atteigne la racine.
Il y a donc en même temps une spirale descendante pour atteindre la racine des blessures profondes qui nous minent, et une spirale ascendante montant au fur et à mesure que l’on se libère de ces blessures et que l’on devient plus purement l’essence de qui on est.
Maintenant, si une grosse partie de ce que l’on vit est non-conscient que peut-on y faire? Suite dans l’onglet questions